La Justice restaurative considère l’infraction pénale avant tout comme un évènement qui cause des dommages à des personnes, à des relations et à des biens.
Partant, son objectif est de réparer ces dommages, ainsi de permettre la reconstruction de la victime et la responsabilisation de l’auteur. Dans un processus de justice restaurative, toutes les personnes touchées par une infraction ont l’occasion de parler des dommages subis et de ce qui doit être entrepris pour les réparer. Il s’agit de donner aux personnes directement touchées par l’infraction un rôle actif et responsable.
Malgré un usage répandu à l’étranger et une visibilité croissante, la justice restaurative peine à trouver, en Suisse, une légitimité et un ancrage législatif hors du droit pénal des mineurs – pourtant, le milieu associatif et la société civile sont extrêmement actifs et proposent déjà de tels processus.
La conférence fera un tour d’horizon des possibilités actuelles d’accès à la justice restaurative, de l’opportunité et des risques qu’elle présente, et présentera quelques perspectives liées à une motion parlementaire soumise au Conseil fédéral.
Conférence gratuite à 18h30
Camille Perrier Depeursinge, Professeure à l’Université de Lausanne, Avocate