Le bien-être et la santé au travail passent par une approche globale, combinant prévention et accompagnement.
L’Ordre des avocats de Genève, en tant qu’association professionnelle de référence, s’engage pleinement sur ces deux volets, en encourageant notamment des démarches préventives mais aussi en soutenant ses membres, qu’ils soient employeurs ou employés, grâce à des dispositifs concrets tels que la protection de la personnalité en cas de difficultés.
Les avocats et les avocates sont particulièrement exposés à des risques psychosociaux, entre autres de par la nature de leur activité, du poids de leurs responsabilités et de l’environnement de travail empreint de tensions et de conflits.
Conscient de cette situation, l'Ordre des avocats propose règulièrement des actions de sensibilisation et de prévention sous la forme de conférences, de tables rondes, de projections de documentaires ou de campagnes d'affichage. Ces événements visent à encourager la réflexion collective et à promouvoir une culture professionnelle respectueuse. À titre d’exemple, une conférence intitulée « Harcèlement sexuel sur le lieu de travail : aspects juridiques et psychologiques » a été organisée le 28 juin 2021, suivie, le 16 janvier 2023, d’une seconde rencontre intitulée « Harcèlement psychologique : droit du travail et outils pratiques ».
L'Ordre des avocats propose par ailleurs un dispositif de protection de la personnalité, qui a pour objectif de prévenir et traiter, notamment, les situations de harcèlement sexuel, de sexisme, de burn-out, de mobbing, de surcharge chronique de travail ou encore de conflits professionnels. Initialement centré sur le harcèlement sexuel, il a été progressivement élargi pour offrir un accompagnement global en matière de santé au travail. Le dispositif s'adresse tant aux membres qu'au personnel administratif des études dont les avocats sont membres de l'Ordre. Ce dispositif concrétise ainsi dans une certaine mesure l'obligation imposée aux employeurs de désigner une personne de confiance, hors hiérarchie, à laquelle les travailleurs peuvent s'adresser en cas de conflit.
Qu’est-ce que le harcèlement psychologique au travail ?
On entend par harcèlement psychologique au travail, communément appelé mobbing ou terreur psychique, tout comportement dirigé à l’encontre d’une personne par un individu ou un groupe de manière répétée en particulier dans le but de l’isoler, l’exclure ou l’inciter à abandonner son poste. Son auteur est généralement un supérieur hiérarchique mais peut aussi être un collègue. Le mobbing peut, par exemple, se présenter sous forme d’atteintes à la possibilité de communiquer, aux relations sociales, à la réputation, à la qualité de vie, à la situation professionnelle ou à la santé. Il peut prendre la forme de paroles, de gestes ou d’actes.
Qu’est-ce que le burn-out ?
Le burn-out est un état d’épuisement. Il survient à la suite d’un processus qui commence par un grand engagement professionnel et la volonté de maintenir à tout prix sa capacité de performance. . Une surcharge de travail conjuguée à un engagement important et à des phases de repos insuffisantes conduit alors au surmenage. Il présente trois caractéristiques : un épuisement émotionnel, une distanciation vis-à-vis du travail voire une indifférence et un sentiment d’être de moins en moins performant au travail malgré de gros efforts fournis.
Définitions inspirées de celles du Secrétariat d’Etat à l’économie SECO
Qu’est-ce que le harcèlement sexuel ?
On entend par harcèlement sexuel sur le lieu de travail tout comportement à caractère sexuel ou fondé sur l’appartenance à un sexe qui n’est pas souhaité par une personne et qui porte atteinte à sa dignité. Le harcèlement sexuel peut avoir pour cadre le travail ou des manifestations organisées par l’employeur. Il peut être le fait de collègues de travail (ayant ou non une fonction hiérarchique), de membres d’entreprises partenaires ou de la clientèle de l’entreprise. Le harcèlement sexuel peut prendre la forme de paroles, de gestes ou d’actes. Ses auteurs peuvent être des individus ou des groupes. Une règle simple permet de déterminer si une situation constitue un simple flirt, un début de relation amoureuse ou sexuelle entre collègues ou au contraire un cas de harcèlement sexuel : ce qui distingue les deux types de situations n’est pas l’intention de la personne à l’origine de l’acte mais la façon dont il est ressenti par la personne visée, le caractère désiré ou non du comportement.
Définition inspirée de celle du Bureau fédéral de l’égalité entre femmes et hommes
En novembre 2020, le Comité du Jeune Barreau et le Conseil de l’Ordre ont lancé, dans le cadre d’un projet-pilote, un dispositif de prévention du harcèlement sexuel et du sexisme en études d’avocats. Il a ensuite été procédé à un élargissement du dispositif à d’autres problématiques afin de permettre une meilleure protection de la personnalité des membres de l’Ordre des avocats de Genève.
Le présent dispositif offre aux membres de l’Ordre différentes voies pour faire face à toutes les problématiques de santé au travail, notamment en cas de harcèlement, face à une situation de surcharge chronique de travail, de burn-out, de mobbing, de conflits au travail, etc.
Pour rappel, depuis 2012, le Tribunal fédéral impose aux employeurs l’obligation de désigner une personne de confiance, hors hiérarchie, à laquelle les travailleurs peuvent s’adresser en cas de conflit. La majorité des études d’avocats étant de très petites structures, composées de quelques associés et collaborateurs, il peut être difficile de se conformer à cette obligation.
Le présent dispositif va indubitablement dans le sens de cet impératif, en mettant à la disposition de tous les membres de l’Ordre des personnes neutres et qualifiées, disponibles pour les écouter et faire face à la problématique litigieuse.
Le dispositif en soutien aux membres confrontés à une situation problématique est à découvrir dans un flyer.
La confidentialité est garantie par l’ensemble des intervenants pour toute personne concernée, à chaque étape de la démarche initiée.
La pratique du métier d’avocat implique le plus souvent de longues heures passées en position assise, devant un écran ou un bureau. Cette réalité peut, à terme, entraîner divers troubles physiques, tels que des douleurs lombaires ou cervicales, une fatigue musculaire, ou encore des troubles musculo-squelettiques (TMS), susceptibles d’affecter le bien-être et l’efficacité au travail.
L’ergonomie vise à adapter l’environnement de travail aux besoins de la personne, afin de limiter les contraintes physiques et posturales. Un poste de travail correctement aménagé peut contribuer à prévenir l’apparition de tensions ou de douleurs liées à une posture prolongée et statique. La hauteur de la chaise et du bureau, la position de l’écran, l’éclairage, ou encore la disposition des équipements sont autant d’éléments à prendre en considération.
Une attention particulière portée à ces aspects participe à la préservation de la santé à long terme. Elle peut également favoriser une meilleure concentration et une gestion plus durable de la charge de travail.
Pour des recommandations concrètes sur l’aménagement ergonomique d’un poste de travail, plusieurs ressources spécialisées sont disponibles en ligne, notamment sur les sites suivants:
Conscient des bienfaits de l’activité physique pour l’équilibre personnel et professionnel, le Jeune Barreau propose et soutient tout au long de l’année diverses initiatives sportives.
Par ailleurs, plusieurs associations offrent aux avocates, avocats et avocats-stagiaires l’occasion de partager des moments conviviaux et dynamiques avec leurs consœurs et confrères autour du sport, parmi lesquelles :