Responsabilité sociale des entreprises

À Genève, pour exercer la profession, chaque avocate et chaque avocat prête solennellement serment et ainsi s’engage notamment à « exercer [sa] profession dans le respect des lois et des usages professionnels avec honneur, dignité, conscience, indépendance et humanité » (cf. art. 27 LPAv). En outre, lors de leur admission à l’Ordre des avocats de Genève, les membres prennent l’engagement, sur l’honneur, « [d’] exercer [leurs] fonctions avec dignité, conscience, indépendance, probité et humanité et à respecter scrupuleusement [les] règles déontologiques ».

Les principes et valeurs éthiques contenus dans ces engagements font directement échos à une partie des enjeux au cœur de la responsabilité sociale des entreprises (RSE) et aux droits fondamentaux, lesquels confèrent aux associations de barreaux, tels que les Ordres d’avocats, un rôle de modèle et de pionnier à jouer dans ce domaine. Des associations professionnelles internationales de premier plan, telles que l’International Bar Association (IBA) ou encore le Conseil des barreaux européens (CCBE), ont publié des directives ou des guides pratiques proposant des manières de relever ce défi. Ces recommandations s’adressent directement aux avocats, aux études d'avocats et aux associations de barreaux.

En 2017, l’Ordre des avocats a concrétisé la réflexion qu’il avait menée sur la relation entre ses membres et les différents acteurs de la justice et plus largement avec ses différentes parties prenantes en révisant ses Us et Coutumes. Il a adopté à cette occasion un article 2 intitulé « Responsabilité sociale » et servant d’ancrage aux initiatives déjà lancées ainsi qu’à ses projets à venir :

1 L’avocat est le gardien de l’État de droit et le dernier rempart contre l’arbitraire. À cette fin, il veille à protéger son indépendance et sa liberté d’expression.

2 Il veille au respect de l’égalité des chances.

3 Il s’efforce d’atténuer les risques de violation des droits fondamentaux et des droits de l’homme en favorisant leur prise en compte dès le stade du conseil ou de l’assistance dans l’élaboration d’accords ou de contrats.

En 2021, l’Ordre des avocats a entamé une réflexion sur les moyens possibles d’aider les études d’avocats à étudier leur fonctionnement, à mesurer leur impact - environnemental, notamment - et à envisager des démarches pour opérer une transition. Un groupe de travail, composé d’une dizaine de membres de l’Ordre des avocats issus d’études de différentes tailles, s’est réuni à plusieurs reprises pour participer à des ateliers organisés à la Maison des avocats sous l’égide de l’ONG Swiss Triple Impact (STI). Cela a permis à l’Ordre des avocats et aux études d’avocats représentées d’entamer une analyse de leur impact social et environnemental, respectivement identifier les défis communs et les objectifs à poursuivre.

L’Ordre a souhaité accompagner ses membres dans leurs réflexions et actions en matière de RSE par la mise à disposition d’un questionnaire d’autoévaluation destiné aux avocates et aux avocats et aux études disponible à l’adresse suivante (lien). Cet outil est conçu comme une opportunité pour les avocates et les avocats de se questionner sur leur implication en matière de RSE, d’identifier leurs forces et leurs faiblesses, de créer de la valeur à long terme et de susciter le dialogue et le changement au sein des études dans le but de contribuer positivement à la société et à l'environnement.